ABSENCE

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La séparation renvoie à l'absence, intolérable, de l'autre. Dans la séparation, rien n'est plus vu que l'absence de l'autre. C'est le choc insoutenable, l'absence de la présence de l'autre qui nous donnait le sentiment d'exister, et qui nous donne le sentiment de ne plus pouvoir exister en son absence, sinon dans un sentiment malheureux.

Lorsque l'absence de l'autre est enfin acceptée, lorsque ce n'est plus l'absence de la présence de l'autre qui est vue ou ressentie, alors se révèle ce que masquait cette absence, la Présence absolue de ce qui est, la non-séparation de la Vie Une, de l'Être en soi, « qui a toujours été là; qui est toujours là; qui sera toujours là ».

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Nous pouvons découvrir l'absence de séparation, la présence, le sentiment de totalité non dépendant. La libération de l'absence de l'autre, c'est la libération de la Présence de l'Un, du Soi. Là se révèle notre aliénation au monde et à nous-mêmes, à la propre illusion de ce que nous croyons êtres; des êtres séparés.

Il n'en est rien, il ne reste rien. Rien que l'Absolu qui absoud absolument toutes choses, toutes séparations. L'Absolu qui est le Seul, le Sel, le Sol, la Solution de tout.

C'est ce que l'évangile de Jean appelle l'Apocalypse, la Révélation, le Jugement Dernier. La fin, l'absence de tout jugement, la présence d'une conscience non-séparée, non-jugeante.

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Qui peut supporter la confrontation de son aveuglement est immédiatement et irrémédiablement libre.

Qui ne peut supporter la lumière de cette vision devient fou, ou plutôt réalise son dérangement, son aliènation passée, présente, et à venir.

Pour celui-ci s'offre deux possibilités; soit s'enfermer dans sa propre vision séparée, folie insupportable à présent, délire apocalyptique et névrotique; soit commencer le chemin de sa reconnaissance véritable, inévitable à présent.

C'est l'Eveil de la Conscience, celui qui ne juge pas est libre. Celui qui juge se condamne lui-même du même jugement, ce qui, dans la Tradition Judéo-Chrétienne, est appelé le « Drame de la Chute », ou « le Péché Originel ».

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Dans le second cas, reste le chemin du « Purgatoire », c'est-à-dire qu'il va falloir se purger de tout ce que nous avons cherché à être et que fondamentalement nous ne sommes pas. Plus nous résisterons à reconnaître la vérité de ce que nous sommes, plus le chemin sera pénible. Plus nous acceptons la vérité de ce qui est, plus le chemin est joyeux.

Quelle que soit l'option choisie, nous sommes entièrement responsables et libres !

Bonne route

Avec Amour.

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