Tu restes là comme une blessure étrange    qui ne veut pas cicatriser, qui veut durer

A nos vies tu te mêles, amer et doux mélange    Sel précieux de l'espoir, existence révoltée!

Lutte clandestine, éboueurs forcenés de la nuit    s'attaquant sans répit aux tas d'immondices

Des cerveaux déconnectés d'un peuple de zombis    alimentés de propagande, d'argent et de vices...

Magie noire de la politique envahissante    Sorciers du pouvoir, du sondage, de l'élection

Technocrates blafards à la diatribe puissante    publicistes déments de l'intoxication...

Où que tu ailles tu les rencontreras     épiant sans cesse tes faits et gestes

Comme des vautours attendant leur repas    ou des bubons, insipides fruits de la peste!

Rongé toute ta vie par la vermine bureaucratique    par les constitutions, les lois, les syndicats

Fiché par les psychologues, les patrons, les flics    les murs de la prison sont invisibles, c'est l'Etat!

Esclave impuissant, aliéné par ton éducation    tu n'oses pas voir, tu as peur de réfléchir

Tu ne peux rien changer, tu ne peux dire non    et tu apportes tes suffrages à la politique du pire!...

Pourtant des voix s'élèvent, des volontés se dressent    luttant contre le fardeau de l'inertie des certitudes

La blessure est là, parmi les cris de détresse...    contre la misère et l'injustice... il n'y a pas d'habitude!

( musique Luc Mahé. cf: Aliénation)

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